Avril 2022

L’inconscient, l’Yiddish et les langues
Université de Paris
8 et 9 Avril 2022
Organisé par Mareike Wolf-Fédida, Alessandra Berghino et Max Kohn

Il y a des colloques sur le yiddish ou sur la psychanalyse. Ce n’est pas le cas de celui-ci qui veut saisir l’ouverture du yiddish sur l’inconscient. 

Le yiddish s’écrit en alphabet hébraïque même si ce n’est pas une langue consonantique (on y ajoute les voyelles) comme l’hébreu. Sa grammaire repose sur des bases de la grammaire allemande et son vocabulaire se compose d’éléments de haut moyen allemand (80 %) et sémitiques (10 % d’hébreu et d’araméen), de langues romanes et slaves et son développement commence en Lotharingie en 1250. Le yiddish est une expérience du plurilinguisme et de l’écart à une langue. C’est une métaphore d’une ouverture sur l’inconscient dont le Witz, le mot d’esprit ancré dans le Midrash (mode de lecture talmudique qui relie des passages et des versets différents pour élaborer de nouveaux récits), est un modèle que l’on peut retrouver dans d’autres contextes linguistiques où la parole du sujet ne coïncide pas avec une langue. 


2020

Le yiddish, l’inconscient, les langues
Cerisy-la-Salle
21-28 juillet 2020
Direction : Alessandra Berghino, Max Kohn

Le yiddish s’écrit en alphabet hébraïque même si ce n’est pas une langue consonantique (on y ajoute les voyelles) comme l’hébreu. Sa grammaire repose sur des bases de la grammaire allemande et son vocabulaire se compose d’éléments de haut moyen allemand (80 %) et sémitiques (10% d’hébreu et d’araméen), de langues romanes et slaves et son développement commence en Lotharingie en 1250. Le yiddish est une expérience du plurilinguisme et de l’écart à une langue.

C’est une métaphore d’une ouverture sur l’inconscient dont le Witz, le mot d’esprit, est un modèle, que l’on peut retrouver dans d’autres contextes linguistiques où la parole du sujet ne coïncide pas avec une langue.

Il s’agit de s’interroger aujourd’hui après la destruction de la Mitteleuropa à plusieurs niveaux, d’abord sur le plan même de l’état actuel du yiddish dans le monde. Que se passe-t-il exactement ? Quel état des lieux peut-on dresser ? Est-ce une langue vivante, morte, ni vivante ni morte, entre les deux, une langue de culture que l’on centre sur l’étude de la littérature, de la grammaire et du vocabulaire ? Ce paradigme du yiddish est- il opératoire pour analyser d’autres contextes linguistiques aujourd’hui ? Lesquels et comment ?


Octobre 2018

Œdipe aux îles Borromées
« Absalon, Absalon! »
de William Faulkner

Baveno (Italie)
12 et 13 octobre 2018
« J’étais présente les 12 et 13 octobre 2018 à Baveno au colloque autour de “Absalon, Absalon !” de William Faulkner, organisé par Serge Sabinus et Œdipe le Salon. Nous avons abordé avec le médecin Enrico Finale un cas clinique de grossesse anorexique et le rapport de la langue impossible des ancêtres dans le cadre de la réflexion sur l’oeuvre Faulkner. » 

À revoir ici

« Je te demande de refuser ce que je t’offre parce que ce n’est pas ça » Et c’est autour de cette proposition de Lacan qu’il est possible de lire cet extraordinaire et dense roman. Le sens qui cherche à fuir puis se rassemble dans le roman dans une densité sombre et sublime sera mis à l’épreuve des variations borroméennes telles que Lacan les a proposées dans son dernier enseignement. C’est ainsi au plus près des Iles Borromées qu’auront lieu nos journées de travail. » 

Serge Sabinus, 16 avril 20188 


Mars 2018

Les enfants de la nuit, un film de François Lévy Kuentz et Franck Eskenazi
Centre Medem, Paris
25 mars 2018
Présentation : Edith Apelbaum

Le film Les enfants de la nuit (France 3, 2015) de François Lévy Kuentz et Franck Eskenazi est construit à travers six témoignages : trois hommes et trois femmes. Pour la première fois la première génération d’enfants de rescapés y fait entendre sa parole.

Le film pose la question de la construction psychique de cette première génération et, au-delà, celle de la possibilité d’un équilibre psychique pour les enfants issus des différents effondrements de l’humain.

Le film ouvre aussi des questions fondamentales à propos de la technique cinématographique. A côté des corps des témoins qui parlent en français de ce dont on ne leur a pas parlé, il y a celui des pantins, représentant des corps sans corps, de la loque. Rupture des corps. Rupture de la langue. L’utilisation des pantins tend à vouloir représenter l’irreprésentable, mais ouvre sur la question de l’inaudible peut-être encore davantage.

Ce film est un événement de parole, et après la projection du documentaire (50 minutes) nous prendrons le temps de la faire circuler avec l’auditoire. Des témoins du film seront présents.
François Lévy-Kuentz est le co-réalisateur du film. Sa filmographie, très riche, compte de nombreuses monographies sur l’art et le cinéma.

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